
Lettre d’adieu de Matar Diagne: Commentaire d’un attristé… Un mot tout est sauvé, un mot tout est détruit! (Par Ibrahima FAYE Journaliste, Écrivain)
La lettre déchirante de Matar Diagne est un témoignage poignant de la souffrance silencieuse que peuvent endurer certaines personnes. Elle nous rappelle une leçon essentielle: l’importance de l’empathie, de la bienveillance et du soutien envers autrui.
Ne jamais juger sans comprendre. Matar évoque son isolement et le poids des jugements qu’il a subis. Trop souvent, nous nous permettons d’étiqueter les autres sans chercher à comprendre leur réalité. Derrière chaque silence, chaque distance, il peut y avoir une douleur profonde.
Un mot tout est sauvé, un mot tout est détruit. Les moqueries, les calomnies et les rumeurs ont contribué à briser le moral de Matar. Nos paroles ont un impact énorme sur les autres, et il est crucial d’utiliser notre langage pour réconforter plutôt que blesser. Un mot de soutien peut sauver une vie, tandis qu’un mot malveillant peut la détruire.
Ne laissons personne seul dans sa souffrance. «N’isolez personne, ne fuyez personne, ne vous moquez de personne », écrit Matar dans un appel posthume à la solidarité. Cette phrase est un cri du cœur qui nous rappelle notre responsabilité envers les autres. Prendre le temps d’écouter, de tendre la main, peut être le dernier rempart contre le désespoir.
La force intérieure ne se mesure pas à l’apparence. Son combat contre la maladie et son refus d’être une charge pour ses proches illustrent une réalité méconnue: beaucoup de personnes souffrent en silence, portant un fardeau invisible aux yeux du monde. Il est de notre devoir d’être plus attentifs aux signes de détresse autour de nous.
Le pardon et la paix intérieure. Malgré tout ce qu’il a vécu, Matar choisit de pardonner avant de partir. Il nous laisse une ultime leçon: la haine et la rancœur ne mènent nulle part. Cultiver la paix intérieure, même dans l’adversité, est une force immense.
Cette lettre nous interpelle sur notre rôle dans la société. Sommes-nous de ceux qui tendent la main ou de ceux qui ignorent? Sommes-nous de ceux qui encouragent ou de ceux qui détruisent? La vraie grandeur réside dans notre capacité à aimer, à comprendre et à aider ceux qui souffrent, avant qu’il ne soit trop tard. Travaillons à être plus amicaux, plus doux, plus serviables. Travaillons à toujours dégager des ondes positives. Aimons-nous vivants!
Par Ibrahima FAYE Journaliste, Écrivain.